Mgr Robert Casimir Dosseh-Anyron
Il est né le 13 octobre 1925 à Vogan (Togo) ; troisième d’une famille de cinq enfants. Il se distingua très tôt par son intelligence fulgurante.
Ordonné prêtre le 21 décembre 1951 à Rome, il revient au pays en 1955 et fut nommé vicaire puis Curé à la paroisse Saint Jean Apôtre de Tsévié jusqu’en 1960.
De 1960 à 1962, il devint Vicaire Général de l’Archidiocèse de Lomé et Directeur de l’Enseignement Catholique du Togo. Le 10 juin 1962, il est consacré Evêque en l’Eglise Saint Augustine d’Amoutivé par le Cardinal Julius Doffner, Archevêque de Munchen (Allemagne). Il devient ainsi le premier Archevêque Togolais.
Revenu du Concile Vatican II, il va chercher à donner un nouveau souffle à l’Eglise du Togo. Mgr Dosseh avait un grand sens d’Eglise. Dans le domaine de la structuration de l’Eglise locale, il a favorisé la création des séminaires petits et grands, où il s’impliquait lui-même en donnant des cours spéciaux au grand séminaire, préparant ainsi les futurs prêtres qualifiés.
C’est dans ce même sillage et avec le souci de donner une structure complète à l’Eglise particulière de Lomé, qu’au lendemain du Concile Vatican II, la jeune « Congrégation des Petites Servantes des Saints Cœurs de Jésus et de Marie » fondée par Mgr Joseph Strebler, sera rénovée par Mgr Robert Casimir Dosseh-Anyron, sous le vocable de « Institut des Sœurs de Notre Dame de l’Eglise », le 22 août 1966. Pour ce faire, il procède à un regroupement des Sœurs autochtones.
Il faut noter que Mgr Dosseh a été providentiellement et étroitement associé à notre Congrégation dès l’origine de sa fondation en contresignant avec Mgr Strebler notre fondateur, le Décret de l’Erection Canonique de cette Congrégation. Pendant 30 ans, il a cheminé à nos côtés, nous soutenant et nous guidant dans la recherche de notre identité pour une nouvelle détermination et un nouvel élan. Il va ainsi doter l’Institut d’une forte spiritualité, celle du Grand Saint Africain, le Docteur de l’Amour : Saint Augustin.
Il a donné le meilleur de lui-même pour notre épanouissement. C’était un pasteur et un père. Il nous aime tant et nous le lui rendons si bien. Il avait un tel souci de notre formation qu’il tenait à donner lui-même des cours de théologie dogmatique au noviciat.
Ce grand cœur portait à la fois l’Eglise et son pays. Il pensait « Eglise » et lui vouait tout le dévouement qu’on lui connaît et qu’il nous a communiqué.
Des difficultés et mêmes des épreuves ont jalonné sa vie, mais elles n’ont pas ébranlé sa foi et sa sérénité ; l’homme avait la stature qu’il faut pour y faire face et même pour les dépasser.
Monseigneur et cher Père, nous vous réaffirmons notre grand amour filial de toujours et nous vous exprimons toute notre gratitude.